Comprendre l'importance des gènes
En génétique un gène est une unité de base d'hérédité qui détermine un trait précis de la forme d'un organisme vivant. Ils déterminent donc les caractéristiques d’une personne (par ex. la couleur des yeux).
Chaque gène est constitué par un morceau de brin d’ADN et contient donc de l’information génétique précise.
Chacun des 2 brins d’ADN est composé d’une succession de petits éléments (les nucléotides), constitué de bases azotées : A (adénine),
T (thymine), C (cytosine) et G (guanine).
L'ordre dans lequel se succèdent les nucléotides dans un brin d'ADN n'est pas dû au hasard et forme une suite de code précis, dénommé gène. Chaque gène contient donc une information particulière, qui dépend de la séquence en nucléotide (par exemple A T C C G C T A contient l’information "cheveux châtains").
Tous les gènes ne sont pas "actif". Seul les gènes actifs joue un rôle dans le fonctionnement de l'organisme.
L'information contenue dans le gène va permettre de synthétiser (fabriquer) un ARN donné (Acide RiboNucléique), qui lui-même défini la structure de la protéine qu'il synthétise (ou du polypeptide) => voir la vidéo ci-dessous pour plus d'information.
Le gène contient donc l’information qui va permettre de fabriquer les protéines, matériau de base de toute l’infrastructure cellulaire, des tissus, des organes, mais aussi de substances vitales comme les enzymes, les anticorps, les hormones, les neurotransmetteurs, etc.
Dans le cas de la duplication 15q 11.2-q13.1, il y a des gènes en
trop et cela influence le bon fonctionnement du corps humain.
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CNV biology in neuro-
developmental disorder
Area 15q11.2-13.1
Étant donné que les duplications 15q d'origine maternelle sont le plus souvent associées à des problèmes de développement tels que l'autisme, les troubles cognitifs et les convulsions, il existe un grand intérêt scientifique pour les deux gènes connus exprimés par la mère UBE3A et ATP10A (alias ATP10C ). D'autres gènes au sein de la duplication et au-delà sont susceptibles de contribuer aux symptômes du syndrome Dup15q.
Références
Résumé : Des variantes du gène GABRB3 codant pour la sous-unité β3 du récepteur de l'acide γ-aminobutyrique de type A sont associées à diverses encéphalopathies développementales et épileptiques. Généralement, ces variantes provoquent un phénotype moléculaire de perte de fonction dans lequel l'acide γ-aminobutyrique a une efficacité inhibitrice réduite, ce qui entraîne des crises d'épilepsie. Les médicaments qui potentialisent l'activité GABAergique inhibitrice, tels que le nitrazépam, le phénobarbital ou la vigabatrine, sont censés compenser ce phénomène et réduire ainsi la fréquence des crises. Cependant, la vigabatrine, un médicament qui inhibe la transaminase de l'acide γ-aminobutyrique pour augmenter les courants toniques de l'acide γ-aminobutyrique, a un succès mitigé dans le traitement des crises chez les patients présentant des variantes GABRB3 : certains patients voient leurs crises cesser, mais il y a une hypersensibilité chez certains patients associée à une hypotonie, à une sédation et à une suppression respiratoire. Une variante du GABRB3 qui répond bien à la vigabatrine implique une variante de troncation (p.Arg194*) qui entraîne une perte de fonction évidente. Nous avons émis l'hypothèse que les patients présentant une réponse hypersensible à la vigabatrine pourraient présenter un phénotype différent du récepteur A de l'acide γ-aminobutyrique. Pour tester cette hypothèse, nous avons évalué le phénotype des variants de novo du GABRB3 (p.Glu77Lys et p.Thr287Ile) associés aux patients cliniquement hypersensibles à la vigabatrine. Nous avons introduit les variants GABRB3 p.Glu77Lys et p.Thr287Ile dans une construction concaténée de récepteur synaptique et extrasynaptique de l'acide γ-aminobutyrique A, afin de ressembler à l'expression du récepteur de l'acide γ-aminobutyrique A par un patient hétérozygote pour le variant GABRB3. L'ARNm de ces constructions a été injecté dans des ovocytes de Xenopus et les propriétés d'activation de chaque récepteur ont été mesurées par électrophysiologie avec pince à tension à deux électrodes. Les résultats ont montré un phénotype moléculaire atypique de gain de fonction dans les variantes GABRB3 p.Glu77Lys et p.Thr287Ile, caractérisé par une puissance accrue de l'acide γ-aminobutyrique A sans changement de la probabilité maximale estimée du canal ouvert, de la cinétique de désactivation ou des courants absolus. La modélisation des propriétés d'activation des récepteurs a indiqué que l'une ou l'autre variante entraînait une augmentation du flux de chlorure en réponse à de faibles concentrations d'acide γ-aminobutyrique médiant des courants toniques. Nous proposons donc que la réaction d'hypersensibilité à la vigabatrine soit le résultat de variantes du GABRB3 qui exacerbent les courants toniques GABAergiques et que la prudence soit de mise lors de la prescription de la vigabatrine. En revanche, les stratégies médicamenteuses qui augmentent les courants toniques dans les variantes de perte de fonction sont susceptibles de constituer une thérapie sûre et efficace. Cette étude démontre que la génomique fonctionnelle peut expliquer les effets bénéfiques et néfastes des médicaments antiépileptiques, et propose que la vigabatrine soit envisagée chez les patients présentant des variants GABRB3 avec perte de fonction évidente.